La mercerie commence à faire recette. Mine de rien, la clientèle s’étoffe, les comptes s’arrondissent, les commandes grossissent. Pour rendre service, la mère Natzy réalise de menus travaux de couture à la maison, beaucoup plus calme depuis le mariage de l’aîné qui se serait installé en ville en embarquant son aboyeur de cabot dans ses bagages.
Depuis son départ, le quartier a retrouvé un peu de son calme. On peut dormir les fenêtres ouvertes sans être dérangé par les jappements de cerbère et autres prises de bec intempestifs.
C’est bien simple, certains soirs, on se croirait presque à la campagne, n’étaient les séances d’échappements libres, crissements de pneus, démarrages sur les chapeaux de roue, tapages nocturnes, concerts de klaxons sauvages et de sirènes hurlantes.
Exception faite d’un train de temps à autre et du lointain bruit de fond de l'autoroute, on peut dire que ce petit recoin de Trous sur Gloire est tout ce qu’il y a de plus propice à la douceur de vivre.
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