mercredi 30 mai 2012

Grand rapporteur

Est-ce qu'il y a longtemps qu'il n'a pas allumé la télé? lu un journal? écouté la radio? ou ne serait-ce que discuté des nouvelles avec quelqu'un? Sait-il seulement ce qu'il s'est passé récemment?

Toutes ces questions d'un seul coup, rien que pour lui, ça lui donnerait presque le tournis.

A vrai dire, non, pas qu'il se souvienne. Mais si Madame est intéressée, il peut lui faire un résumé.

Il y a eu des accidents, un séisme, des blessés, des morts, la crise, des pauvres, des suicides, des dépressions, un crime ou deux, des orages, des grêlons, encore plus de pauvres, bientôt d'autres  élections, autant de pommade et de brosse à reluire, et, à la fin, du foot, du foot immanquablement .

Madame en a des vertiges d'admiration: dans le style affligeant, Mezzig pourrait faire la une des journaux à lui tout seul. Heureusement, c'est loin d'être d'actualité!

vendredi 18 mai 2012

Bonne parole

Dès qu'il peut, Géronyme Clampin se rend au parc voisin pratiquer ses gesticulations comme dit Mezzig.

Régulièrement, quelqu'un s'arrête pour l'observer, s'approcher, lui poser des questions ou lui demander quelle heure il est ou s'il n'aurait pas aperçu passer à fond la caisse un chien avec ou sans collier.

Dernière rencontre: jeune couple mâle, blanc, badgé, chemise immaculée, un accent prononcé et des kilomètres de foi dans les mollets. 

Clampin qui les avait vus venir de loin dans leur costume de clones n'a pas attendu les présentations pour prévenir que chercher à l'évangéliser reviendrait à faire passer une meule de foin par le chas d'une aiguille.

Pour un Clampin au sommet de sa forme, rien de plus divertissant que de jouer l'idiome devant des étrangers.

vendredi 11 mai 2012

Vessieblog

Il y a peu, c'était plusieurs fois par jour et quelquefois, mais très rarement, la nuit. Un rythme confortable somme toute. Pas de quoi pavoiser. Pas de quoi rougir non plus.

Sauf qu'à présent, sans entrer dans le détail, c'est peu ou prou pareil le jour mais c'est beaucoup plus souvent la nuit. Et rarement aux bonnes heures.

Madame qui n'ose pas trop mettre le doigt là où ça fait mal, suggère qu'il serait peut-être temps de songer à prendre rendez-vous. Rien de déshonorant là-dedans. 

En face, Mezzig émet des doutes, formule des restrictions, contrecarre. A son humble avis, dans pareil cas, avant de se prononcer, le mieux c'est encore de laisser pisser!

jeudi 3 mai 2012

Tant qu'il est show

Si d'aventure quelqu'un s'égarait à lui demander son avis sur le débat, le duel, le duo que tout le monde cite, glose, commente, incante et rabâche depuis la veille, Mezzig répondrait que ce sont toujours les mêmes qui débattent et les mêmes qui doivent se débattre.

Certes l'argument sonne un peu rebattu mais le Mezzig n'envisage pas pour autant d'en rabattre.

Reste que l'on ne voit pas bien qui irait jusqu'à lui adresser la parole sur pareil sujet.