samedi 19 juillet 2008

A rebours

Une question le tarabuste: si au lieu de tourner au premier embranchement, il avait pris une autre direction: la route en face, par exemple, qu’est-ce qu’il se serait passé?


Un jour, Mezzig se dit qu’il faudra qu'il fasse le chemin à l’envers, rien que pour voir ce qu’il a raté. On ne sait jamais.




Découvrez Mo' Horizons!

mardi 15 juillet 2008

Mise au point




Comme il n'est pas très doué pour décrire ce qui l'entoure, Dédé s'est acheté un petit appareil photo qu'il emporte partout.

Il y a peu, il a appris au Gamin comment s'en servir et Dédé trouve qu'il se débrouille déjà plutôt pas mal. Mieux que ça, c'est comme s'il arrivait à capter d'instinct ce qu'il ressent tout au fond sans pouvoir le dire avec ses mots. 

Dédé finirait presque par croire que de l'ombre peut parfois vraiment surgir la lumière. Prochain objectif: la révélation!


Découvrez Lhasa!


vendredi 11 juillet 2008

Garde à vue

Ah! La jolie vue. L’aguicheuse saignée. Légèrement plongeante entre deux monts dodus. Enrobée de fraîche date. Largement dégagée. Tentatrice.


Rien dans les rétros. Personne dans l’autre sens. La 2Cylindres ronge son frein. Calée bien en ligne sur la mire des pointillés. Des tours à revendre dans le cadran. L’aiguille chatouilleuse.

Mezzig mettrait bien la gomme, le turbo, les propulseurs tellement c’est engageant mais quelque chose le chiffonne. Quand est-ce qu’il a vérifié l’huile? Où en est l’essence? Et si un buffle se décidait à traverser la route, s’il accélère, est-ce qu’il aura le temps d’éviter la charge? Ou si jamais il crève, comment il fait?


Perdu dans ses pensées, Mezzig en oublie de tirer sur la poignée et c’est comme une fleur qu’il échappe aux deux oiseaux planqués derrière leur paire de jumelles. 


Comme quoi, hein, marcher au radar, parfois, ça protège des hirondelles!




jeudi 10 juillet 2008

Sinologique

Le jour venu, pour montrer qu’il n’est pas chinois, le petit sera présent parmi les autres pékins conviés à célébrer l’idéal Olympique.


Certains observateurs ne manqueront pas de mettre pareille décision sur le compte d’une soudaine passion des jeux débridés.


A moins, spécule Mezzig, qu’il ne s’agisse d’un moyen détourné de miser sur la carte du parti pour redresser sa cote. Malheureusement, rien n'est moins sûr.




Découvrez The Black Keys!


mardi 8 juillet 2008

Commensal à manger

Question ressources alimentaires, Samar ne connaît pas la crise. On vient de tous les horizons pour s’approvisionner en douce dans son arrière boutique


Rien que pour ça, il aurait tord de cracher dans la soupe. 


Il n’empêche qu’il en a l’estomac retourné dès qu’il entend parler de ces réunions sous haute surveillance entre chefs d’état et de gouvernement autour d’un copieux déjeuner parmi les ors prestigieux d’une hôtellerie de luxe.  


Pour aller vite, leur espèce de ratatouille, c’est du réchauffé, de la daube avariée, du ragoût faisandé! entonne un Samar atrabilaire avant de se hasarder, goguenard: G8 du matin, GF1!


Pour cette fois, Mezzig, qui n'en a pas perdu une miette, préfère se la jouer menu.


lundi 7 juillet 2008

Festival d'été

La mercerie commence à faire recette. Mine de rien, la clientèle s’étoffe, les comptes s’arrondissent, les commandes grossissent. Pour rendre service, la mère Natzy réalise de menus travaux de couture à la maison, beaucoup plus calme depuis le mariage de l’aîné qui se serait installé en ville en embarquant son aboyeur de cabot dans ses bagages.


Depuis son départ, le quartier a retrouvé un peu de son calme. On peut dormir les fenêtres ouvertes sans être dérangé par les jappements de cerbère et autres prises de bec intempestifs.


C’est bien simple, certains soirs, on se croirait presque à la campagne, n’étaient les séances d’échappements libres, crissements de pneus, démarrages sur les chapeaux de roue, tapages nocturnes, concerts de klaxons sauvages et de sirènes hurlantes.


Exception faite d’un train de temps à autre et du lointain bruit de fond de l'autoroute, on peut dire que ce petit recoin de Trous sur Gloire est tout ce qu’il y a de plus propice à la douceur de vivre. 




jeudi 3 juillet 2008

Service minimum

Si elle avait des galons, la Virago imposerait la tenue réglementaire. A la guerre comme à la guerre, elle mettrait La Glotte au garde-à-vous. 

Le petit, lui au moins, ne badine pas avec la discipline: la moindre pétarade de travers, c'est la troupe au grand complet qui en prend plein son grade.

Il serait mal venu de demander son adage à une dame. On lui rappellera cependant volontiers que  tant va le Cuche à vau-l'eau qu'à la fin il se casse.