Douze ans. Il avait douze ans. L’âge où l’on délaisse ses peluches pour revêtir son armure de preux chevalier. L’âge où l’on s’empresse de quitter la table pour aller terrasser les monstres et délivrer les fées. Où l’on chevauche sans trembler ses rêves de gloire et d’invincibilité.
L’âge où l’on se râpe les genoux sur le traître goudron. Où l’on s’écorche aux épines sans broncher parce qu’on est un dieu, un héros, un géant et que ça fait même pas mal.
Douze ans. Rayonnant comme un Prince. Avec autant de sucreries que de promesses au fond des poches.
En ce moment, s’il croisait la mort au coin de la rue, Mezzig lui remonterait vertement les bretelles. Sans autre forme de cérémonie!
(Pour Dorian)
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