Depuis le temps qu'elle bavait devant, ça ne pouvait plus durer. En se serrant la ceinture, Clotilde avait réussi à mettre assez d'argent de côté pour se la payer.
A présent, elle trône au milieu de la kitchenette et fait son admiration.
A peine rentrée du trimard, Clotilde se retrousse les manches et fait tourner la machine à pain. En dehors du minutieux rituel de préparation, ce qu'elle préfère c'est sentir la bonne odeur de miche en fin de cuisson parfumer l'intérieur de son deux-pièces-chambre-salon-coin-douche.
Si elle s'écoutait, elle en cuirait trois par jour rien que pour s'imprégner de l'odeur. Après toutes les misères qu'elle côtoie, c'est comme un baume qui l'apaise.
Elle a d'ailleurs prévu d'en rapporter un à Mezzig pour le remercier de son intervention et parce qu'elle l'aime bien même si, dans son genre, il a l'air un peu ringard et dépassé.
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