dimanche 16 novembre 2008

Talent casher

Il a pris son temps avant de lui en parler. Il ne voulait pas lui donner l’impression de se mettre en avant. Ils ne se connaissent pas bien dans le fond mais Samar a confiance. Il sait que Mezzig ne se moquera pas.


Le fait est que, voilà, le soir, quand sa femme et les enfants sont couchés et qu’il est au calme, Samar écrit des poèmes. Si Mezzig est d’accord, il serait content de lui en faire lire quelques-uns, enfin, c’est à dire à condition que ça ne l’embête pas, que ça ne lui prenne pas trop de son temps.


C’est gentil de sa part. Limite gênant. Mezzig n’est pas sûr de lui être d’un grand secours dans ce domaine. Il n’y connaît pas grand chose en poésie. 


Samar s’en contrefiche. Il voudrait juste qu’il jette un oeil. Il n’est pas obligé de donner un avis non plus. C’est sans façon: parce que ça lui fait plaisir, c’est tout.


Mezzig finit par céder. Puisque Samar y tient, pour la prochaine fois, il n’aura qu’à lui en mettre une poignée de côté. Des vers en primeur, ça ne se refuse pas.




Découvrez Léo Ferré!


Aucun commentaire: