jeudi 13 mars 2008

Front populaire

De temps en temps, des gens qu'il ne connait ni d'Eve ni d'Adam le saluent d'un hochement de tête amical, lui décochent un sourire en passant, ou lui font signe de la main de loin.

Les premières fois, intrigué, Mezzig se retournait pour vérifier s'il n'y avait pas quelqu'un d'autre derrière lui dans la rue ou s'il n'y avait pas erreur sur la personne. Mais non, c'était bien lui qu'on visait.

A force, il s'est fait une raison.

Il faudra quand même qu'il en ait le cœur net un jour. Peut-être que c'est juste parce qu'on s'est habitué à le voir dans le coin. Parce qu'on le prend pour une figure locale. Une sorte d'attraction touristique.


C'est vrai que ça va faire bientôt plus de dix ans qu'il habite le quartier: c'est pour dire si on est ouvert au changement par ici!

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