La voiture à peine vidée, les bagages défaits, le courrier dépouillé, Li Pouiye dans ses quartiers, Mezzig se précipite délivrer la 2Cylindres de son isolement.
A première vue, rien de suspect. La porte n’a pas été forcée. L’anti-vol n’a pas bougé. La bête est intacte.
Un tour de clé: le tableau de bord est allumé. Mezzig actionne l’avertisseur. Les clignotants. Feux de détresse. De croisement. Le plein phares. Frein arrière. Frein avant. Le stop.
Examen réussi.
Légère pression pour démarrer. Le moteur toussote. Se ressaisit. Claque plus franchement. S’équilibre. Reprend vie.
Mezzig monte en selle. Donne du gaz. Coupe. Remet la gomme. Se régale.
Sans mentir, Mezzig tomberait bien la béquille pour aller fendre la bise mais Madame sort lui rappeler qu’il est quatre heures du matin, qu’il y en a qui dorment et qu’il a gardé ses chaussons.
C’est miteux!