mercredi 11 juin 2008

Matutinales

Robe et démarche légère, elle remonte la rue, les jambes galbées, la taille souple, le dos cambré, le port droit, presque fier. L’air est encore frais. La lumière limpide. Elle sent le soleil sur son visage, sur ses bras nus, à travers le tissu.


Des passants la suivent du regard. Jettent un oeil au tatouage qui affleure sur son épaule. Des hommes s’attardent sur sa silhouette. D’autres la détaillent furtivement. 


La matinée promet d’être radieuse. Les rues sont calmes, la ville à peine dégourdie. On finit d’installer les terrasses devant les cafés. Les premières boutiques ouvrent leur porte. Devant les grilles du lycée, une grappe d’adolescents gamberge.


Sous les frondaisons de la place, la jeune femme a disparu. Edmond de St Edmond est arrêté au feu vert et se régale des sonorités qui montent des entrailles de son scooter tout neuf.


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