vendredi 27 juin 2008

Santé publique

Tous les soirs, c’est le grand défilé, le carrousel. La place Porte-Beau draine pêle-mêle touristes, étudiants, noctambules, m’as-tu-vus et consort. Les terrasses des restaurants sont noires de monde. Les cafés, bondés. Le pavé, grouillant.


C’est le quartier chaud, le coeur fébrile de Trous sur Gloire. On y vient seul ou accompagné, souvent en bande, pour se montrer, mater, brailler, palabrer, siroter, se pinter, traficoter, régler ses comptes, s’empoigner ou se rabibocher. 


Perdu dans l’inventaire des verbes du premier groupe, Kraine jouit sans retenue du charme décomplexé de la jeune femme assise en face de lui dont il a lui-même tatoué la peau de pêche d’un joli grain cuivré, rien que ça!


C’est la première fois qu’ils se rencontrent à l’extérieur, au milieu de la foule. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne semblent incommodés. Ils ne prêtent attention à rien, se confondent en bavardages, se boivent littéralement des yeux. 


Pour tous ceux qui seraient tentés, un épisode à consommer sans modération!




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