Est-ce que quelqu’un a des nouvelles? sonde Samar. Ça fait pas loin de quatre jours qu’il n’est pas passé taper le bout de gras. S’il avait décidé d’arrêter, il aurait prévenu. Ou alors, c’est qu’il achète ailleurs. Qu’il fume chez la concurrence.
En même temps, les infidélités, c’est pas tellement son genre. C’est juste une impression: tout le monde peut se tromper. Les clients, un jour c’est cul et chemise. Le lendemain, c’est à peine si ça te dit bonjour. Pas toujours facile à encaisser.
Avec ça, personne n’est tellement regardant: ce qui se passe chez le voisin, c’est ce qui se passe chez le voisin. Et s’il ne se passe rien, c’est qu’il ne se passe rien. La preuve, il n’y en a pas un seul qui se souvienne avoir croisé Mezzig dans la rue, ni depuis quand.
Le quartier a beau être tout petit, Samar se lamente qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Finalement, rien de mieux que les étrangers pour se sentir chez soi.
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