dimanche 1 juin 2008

A bonne école

Les premiers voudraient voir un film. Jouer aux cartes. Faire un pendu. Discuter. Savoir pourquoi elle a choisi ce métier, si c’est bien payé, les études qu’elle a suivi, si elle en a pas marre des fois, si vraiment ils sont si mauvais, ce qui les attend, qui elle est.


Entre trop en dire et pas assez, Madame est partagée. Dans un sens, ils ont raison: pourquoi pas demander. On passe des mois à se faire face, à se jauger, à se heurter, à échanger, à s’entendre et à s’écouter, et c’est à peine si on se connait.


Les seconds sont au café du coin, travaillent leur baby, bichonnent leur portable, se font des plans, soignent leur dégaine, se titillent, se charient, se baisotent, s’interpellent, se chamaîllent, bourdonnent fort.


Les Horripilants, c’est comme ça que Mezzig les surnomme et Madame de lui rappeler que, dans le genre mouche du cochecasse burnes ou poil à gratter, c’est lui qui pourrait leur donner des leçons.


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