mercredi 29 octobre 2008

Ton sur ton

A La Glotte, on ne fait pas dans la dentelle: si c’est un noir qui gagne les élections, ils vont se retrouver marron!


Parce qu’il y en a peut-être encore ici qui s’imaginent que d’avoir le petit pour président, c’est ce qui nous grandit! contrecarre Mezzig.


Au contraire, pour une fois que quelqu’un annonce la couleur, ce serait plutôt mal venu de se lancer dans une querelle des States d’esthètes




Découvrez Bruce Springsteen!


lundi 27 octobre 2008

Grand minimum

Les gens, les vrais, leurs petits bonheurs, leurs gros tracas. La vie qui va, qui ne va pas. Les hauts, les bas. L’état du monde, c’est le moindre de ses soucis pour l'instant.


Kraine se fait de la bile. Kraine perd la boule et les pédales. Kraine se bouffe les ongles. Se ronge les sangs. Se cogne contre les murs. Kraine en bave.


Il a essayé de la joindre à plusieurs reprises sur son portable mais il tombe sans arrêt sur le répondeur. Il a laissé plusieurs messages lui demandant de le rappeler. Peine perdue. Diane est injoignable.


Mezzig qui s’était invité pour le café ne sait pas quoi faire pour lui remonter le moral. Surtout que les femmes et lui, ça fait deux. Et encore, il fait preuve de retenue!




Découvrez John Lee Hooker!

dimanche 26 octobre 2008

Chou farci

Celui-là, Mezzig l’a entendu venir de loin sur la 2Cylindres. Moteur à fond. La japonaise hurlant comme un goret aux portes de l’abattoir. Cabré sur la roue arrière. Freinage de branque. Un profil d’obus.


Mezzig n’est pas bêcheur mais un tel amas de lobotomie sous un casque, ça laisse salement à réfléchir! 



Découvrez Early Day Miners!

samedi 25 octobre 2008

Accord raté

En faisant les courses, Mezzig est tombé sur un support pour guitare pliable à pas cher qu’il s’est empressé d’acheter.

En rentrant, tout fier, il a montré son acquisition à Madame qui lui a rappelé qu’il n’avait jamais voulu apprendre la musique et qu’il n’y avait pas ce genre d’instrument à la maison, ce qu’elle trouvait dommage.

Mezzig s’est aussitôt emporté que si elle le prenait pour un manche, elle n’avait qu’à le dire. Un jour, qu’elle se méfie, il pourrait bien lui faire payer la note!



Découvrez Neil Young!


mardi 21 octobre 2008

Mâle donne

Le grand-père n’était pas né bavard. Ou alors quelque chose ou quelqu’un lui avait appris à se méfier des mots et, par la suite, il était resté méfiant. Son fils non plus n’était pas causant. Gueulard, ça oui. Mais pas le genre à se raconter. 


Clotilde se doutait bien qu’entre
son père et le papi les rapports n’avaient pas été simples. Ce qu’elle avait du mal à mesurer, c’était combien leur histoire comportait de tiroirs où fouiller.


Grand-père ne faisait pas mystère de ses origines, de ses parents restés au pays et qu’il n’avait jamais revus, de ses soeurs dont il était resté sans nouvelles, de son arrivée ici, du travail, de la guerre, du regard malveillant des gens, des railleries sur son accent, de la solitude, des misères, et du reste qu’il préférait taire.


Elle s’en souvient comme si c’était hier. Jusqu’à la fin, le vieux rassemblait ses souvenirs qu’une énième fois il briquait rien que pour elle au soleil de la sénescence, ce qui avait le don d’énerver l’entourage. Le papa de Clotilde en premier.




Découvrez Rod Stewart

lundi 20 octobre 2008

Peau de lapin

Geneviève de St Edmond n’a pas de conseil à lui donner, il est assez grand pour se débrouiller tout seul, mais elle ne lui trouve pas l’air folichon, des yeux de cocker en veuvage, la peau en berne et des débuts de rondeur à surveiller.


A son humble avis, St Edmond devrait faire comme elle. Sortir davantage. Fréquenter des gens intéressants avec qui s’éclater.  


Il pourrait aussi faire de la marche, ressortir sa vieille bicyclette, se mettre au jogging, est-ce qu’elle sait, prendre un abonnement dans un club de remise en forme, aller à la piscine, changer son alimentation, prendre rendez-vous chez l’esthéticienne, se faire masser, quand on peut se permettre, ce n’est pas le choix qui manque.


De St Edmond ne dit pas le contraire, si quelqu’un d’autre pouvait le prendre en main, il serait le premier à s’en réjouir. C’est encore ce qu’il y a de mieux pour se mettre en branle!





Découvrez Jefferson Airplane.

dimanche 19 octobre 2008

Les bons comptes

Comment se fait-il qu’il ne soit pas cité plus souvent dans son Glob? Ça fait des semaines que son nom n’est pas apparu, comme si Mezzig faisait tout pour éviter de le mentionner. Est-ce que par hasard il aurait quelque chose à lui reprocher? Samar aimerait savoir.


Parce que si c’est ça, autant lui dire en face et percer l’abcès pendant qu’il est mûr. Que les choses soient claires et qu’on n’en parle plus.


Mezzig avoue péteusement que ça ne lui a pas échappé mais qu’il ne peut pas être partout à la fois. Qu’il a déjà du mal avec son propre souk intérieur et qu’il fait de son mieux pour que tout le monde soit servi.


Mais qu’il ne s’inquiète pas, Samar aura droit a son billet un de ces quatre. Inutile qu’il s’endette pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Comme ça, l'affaire est soldée.



Découvrez Jimmy Reed

mercredi 15 octobre 2008

Ergo sum

En supposant qu’il sorte tout de suite, ce serait l’idéal. L’après-midi est à peine entamé: ça lui laisserait toute latitude pour faire ce qu’il a faire. En même temps, comme il n’a rien prévu de particulier, qu’est-ce qui l’empêche d’y aller après?


Pas grand chose à dire vrai, si ce n’est qu’il n’a pas très envie. Ni là, ni plus tard. Franchement, ça ne l’emballe ce qui s’appelle pas du tout.


Une autre fois, alors. Sauf incident particulier. Dans ce cas, le plus tôt serait le mieux. C’est à dire maintenant. A condition toutefois...


Que voulez-vous, il est comme ça, Mezzig: capable de rester cloîtré à se poser des questions existentielles indémêlables. Assez pour cogiter à l'infini!


Tout bien réfléchi,  c'est loin d'être le seul à qui ce genre de chose arrive. Vous en connaissez sûrement d'autres comme lui. Vous-même, peut-être... Mais n'entrons pas dans les détails.


lundi 13 octobre 2008

Tel est pris

Il avait prévenu: le premier qui vient traîner ses guêtres, sa bedaine et ses tenues de camouflage sur son terrain, aura droit à une réception dans les normes.


Evidemment, ça n’a pas raté: hier, Géronyme Clampin en a levé une belle brochette, le doigt sur la gâchette et la mine assassine, en embuscade au fond du jardin. 

  

Ni une ni deux, hirsute et furibard, Clampin s’est rué hors de sa tanière leur donner la chasse aussi nu et bramant qu’un incube en chaleur.


Pris de court, les as du fusil ont aussitôt pris la poudre d’escampette: au mieux, ça leur mettra peut-être un peu de plomb dans la cervelle.




vendredi 10 octobre 2008

Cercle mélodique

Ça n'arrive pas souvent: ce soir Clotilde n'a pas le goût à grand chose. Elle s'est forcée à manger vite fait. Pas vraiment faim. Envie de rien. Hormis se fourrer au lit.


Allongée dans la pénombre, elle se repasse en boucle la même chanson


Découvrez David Gray!



qu'elle écoute les yeux fermés comme un air qui fait du bien et la chavire à moitié.


jeudi 9 octobre 2008

Faux départ

Parce que les occasions sont rarissimes d’en croiser une de la même trempe, la 2Cylindres s’est mise à frétiller du chrome à la vue du généreux calibre arrêté au feu. Un peu plus et il était impossible de contrôler ses ardeurs tellement l’atome était crochu.


La rencontre s’annonçait donc sous les auspices les plus favorables et, c’est la culasse légère, que, remontant la file des voitures, l’équipage amorçait en douceur sa manoeuvre d’accostage.

Et puis vlan, coup de théâtre: voilà que l’autre lui démarre plein pot sous le carénage. Mezzig s’emmêle les pinceaux dans les rapports, la 2Cylindres est à deux boulons de caler, hoquette minable, avant de reprendre le fil décousu de la circulation.


La prochaine fois, la pétroleuse gardera ses distances: ça lui apprendra à vouloir se mélanger les engrenages avec n’importe quel goujat.





mercredi 8 octobre 2008

Appel d'offre

Allo, Monsieur Mezgig, j’ai...


Mezzig! Moi, c’est Monsieur Mezzig. Ça se prononce Mezzig.


Escuzez, Monsieur Muezic,...


Pas Muezic: Mezzig! 


D’accord, M’sieur Muezzig, je suis au plaisir de vous annoncer que votre-numéro-a-été-tiré-au-sort-afin-de-vous-faire-bénéficier-des-derniers-avantages-de-notre-contrat-d’assistance-aux-primo-accédants-à-la-propriété. Est-ce que vous...


Mezzig coupe court en précisant qu’il a passé l’âge. Qu’il aurait préféré son poids en solutions capillaires et autres crèmes de maintien. Si la personne veut bien rappeler demain, il aura peut-être d’autres idées à lui soumettre. 


Mais surtout, qu'elle ne se sente pas obligée. On sait ce que c'est de ne pas avoir une minute à soi.




Découvrez Dead Can Dance!

lundi 6 octobre 2008

En germes

Il fallait s’y attendre. Avec tous ceux qui toussent, éternuent, reniflent, se mouchent, crachotent, Madame a rapporté dans son cartable de quoi propager l’épidémie.


Soucieux de sa santé, Mezzig porte un masque qui lui mange la moitié du visage et lui donne des airs de citadin nippon. La nuit, il se tourne sur le côté, face au mur, un foulard plaqué sur la bouche et soigne ses apnées.


A titre préventif, Mezzig se badigeonne aux huiles essentielles, respire des extraits de menthe poivrée, se bétonne à la gelée royale et au ginseng, s’administre granules, gélules et pastilles, se gorge de vitamines.


Madame remet les pendules à l’heure qu’elle n’a qu’un rhume. Mezzig entend bien: il tient juste à souligner qu’il est encore trop tôt pour augurer de ce qui lui pend au nez après.




Découvrez Dover!


dimanche 5 octobre 2008

Entartine

Des heures. Il pourrait rester au volant pendant des heures sans se lasser. Ce matin, par exemple, il n’y a pas un chat sur la route. La campagne est reluisante. Parée des premières rousseurs de l’automne.


En sortant d’un virage, planté au milieu d’un champ, goupil, de retour de bamboche, tourne la tête, surpris par le bruit. Plus loin, un vol de canards sauvages émerge d’un banc de brumes. Epaisses et placides les vaches paissent. 


Dédé a mis le chauffage, de la musique. En douce, pour ne pas déranger le Gamin qui n’a pas quitté la couette. A l’horizon, le ciel est changeant. Poussés par le vent, les nuages se courent après. 


A son rythme, la roulotte boulotte les bornes, traverse des hameaux sans âme, se hisse et dévale au gré des moutonnements. 


Vous le croirez ou non, c’est bon comme une fournée de pain blanc. Dédé n’en perd pas une miette.




Découvrez DERYL DODD!


vendredi 3 octobre 2008

Chipote aux roses

A force d’en entendre des vertes et des pas mûres, Mezzig s’accroche aux branches: crise ou pas crise, récession ou pas, le fait est que, par les temps qui bavassent, on sait de moins en moins à qui faire crédit!





jeudi 2 octobre 2008

Sans décoller

Tiens, pendant qu’il est là, lui qui a tellement d’humour, la Virago en a une bonne à lui poser:


Est-ce qu’il sait pourquoi on ne voit pas souvent d’aviateurs à la Glotte?


Mezzig donne sa langue au chat.


Parce qu’ici, on n’accepte pas les Blériot! ....Alors, elle est pas drôle?


Mezzig concède mais pondère que ça ne vole pas bien haut.



Découvrez The Moody Blues


mercredi 1 octobre 2008

Triangle dort

Belle lurette que le sujet n’est pas revenu sur le tapis! Edmond de St Edmond en deviendrait presque soupçonneux.


Il n’y a pas si longtemps, une occasion n’attendait pas l’autre. A croire que rien n’était plus important au monde. Sans exagérer, c’en était presque horripilant.


Et puis, du jour au lendemain, plus rien. Rideau. L’écran total. L’omertà. 


Exit la Touffe à l’Antique, à l’Ancienne, en Choucroute, est-ce qu’il sait! Edmond en perd le fil, enfin bref, le gratin de la motte, le dernier cri de la moumoute, le nec plus ultra du pompon.


Par curiosité, il faudra qu’il réclame la suite du feuilleton auprès de sa très chère. En la circonstance, elle ferait preuve d’un sacré toupet si elle en profitait pour jouer la chattemite!




Découvrez Various Artists!